Les japonais peuvent être complètement fous. Derrière cette accusation facile, se cache une admiration sans borne face aux concepts de jeu complètement délurés venus de l’esprit des nippons. Des simulations de tractopelle en passant par des bornes d’arcade où le but est de retourner une table, on est encore loin d’avoir fait le tour de ces productions qui paraissent venues d’un autre monde.
Katamari Damacy ne déroge pas à la règle. Tout d’abord l’histoire nous fait découvrir le roi du Cosmos qui casse toutes les étoiles du ciel dans un accès de folie. Afin de se repentir, il envoie son fils, le prince, sur terre afin de ramasser le plus de choses possibles grâce à des boules, nommées Katamari. Le roi, en récupérant ses amas, les transforme alors en étoiles et en constellations, de façon à redonner au ciel sa consistance d’antan.
Si l’histoire n’est qu’un prétexte, elle permet de mettre en valeur un gameplay du tonnerre. Le joueur se retrouve alors sur terre dans la peau du prince, le but étant de récupérer le plus d’éléments possibles grâce au fameux Katamari. Les règles sont toutefois limpides, on ne peut ramasser des objets qui sont plus petits que la boule que l’on pousse, c’est pourquoi on peut se retrouver face à des obstacles qu’il faut contourner pour mieux y retourner après. En effet, plus on récupère d’objets, plus la boule va grossir par paliers. Le but étant de récupérer le nombre d’objets nécessaire avant la fin du temps imparti.
On se retrouve vite mordu du jeu, avec des lieux visités de différentes tailles. On peut traverser une chambre d’enfant, puis se retrouver dans une école avant de devoir rouler sur une ville entière. Ayant joué à We love Katamari (une autre itération du jeu sorti sur PS2), le dernier niveau est vraiment exceptionnel, puisqu’on peut réduire à néant des montagnes et attraper la tour Eiffel. Tout un programme !
Pour finir, la bande son est totalement raccord avec le jeu : indéfinissable. Si on entend par ci par là de la samba ou des mesures de guitare électrique, on est vite attiré par cet album atypique, complément à écouter pendant le jeu et en dehors du jeu.
