Kid Icarus n’est pas le jeu le plus connu de l’univers Nintendo. Ayant longtemps connu une traversée du désert (le premier jeu étant sorti en 1986 au Japon et 1987 en Occident), c’est avec éclat qu’il a fait son retour en 2010 lors de l’E3. D’un jeu de plateforme sous sa première forme, il revient sous la forme hybride d’un jeu action – tir. En effet, les différents niveaux du jeu sont scindés en deux : la première partie fait office de shoothem’up en l’air quand la seconde se déroule sur la terre ferme. Deux gameplays qui diffèrent et qui oblige le joueur à parfois passer en mode poulpe afin de pouvoir utiliser toute la subtilité de la maniabilité qu’on lui offre. Rendez vous compte : le stick de la Nintendo 3DS est utilisé pour faire bouger Pit (le héros) tandis que le stylet et l’écran tactile sont là pour viser, le tir s’effectuant via la gâchette de droite. Etant gaucher, j’ai découvert ce que c’est d’avoir rapidement une crampe dans la paume. Heureusement pour atténuer cette prise en main balbutiante, Nintendo a mis à la disposition des joueurs un socle qui « force » la façon de prendre la console en est étant moins gêné.
Une fois passé ce cap, on découvre un jeu très complet que ce soit dans la forme que dans le fond. Pour la forme, le jeu est un des plus beaux de la Nintendo 3DS, entre la richesse des décors, des personnages et la profondeur de champ magnifique (sans oublier la 3D du plus bel effet). Le fond vous offre des dizaines d’heures en perspective : la longueur de l’aventure en est un pan, mais ce n’est pas tout. En effet, l’intelligence des créateurs est d’avoir créé un système de pari quand à la réussite de la complétion d’un niveau. Le gain est plus important à mesure qu’on augmente la difficulté. Bien sûr, pas le droit à l’erreur sinon votre mise de départ sera perdu. Les gains accumulés vous permettront notamment d’acheter de nouvelles armes. De plus, un système de succès propre au jeu vous obligera à refaire les niveaux pour obtenir des récompenses qui feront plus de bien à l’ame qu’utile au jeu. Enfin, le fond prend aussi une forme appréciable : le droit de se moquer des productions Nintendo, l’exemple de Nintendogs et du premier boss ne sont qu’une des répliques juteuses du jeu.
Pour finir, la musique est d’une beauté sans faille. Vos cages à miel vous dirons merci tout au long du nombre impressionnant de poste que compte la bande son. Je vous laisse avec le Main Theme.
