Ico, c’est le jeu où il n’y a pas beaucoup de dialogues, où ne connaît pas grand chose de l’histoire et où finalement les mécaniques de jeu offrent l’essentiel. Enfermé à cause de cornes qu’il porte depuis sa naissance, le jeune héros de l’histoire se retrouve enfermé au sein d’une forteresse abandonnée. Enfermé car les villageois voyaient en ces cornes une malédiction qu’il ne voulait plus voir. Esseulé, au sein d’une cage à plusieurs mètres de hauteur, il arrivera toutefois à s’échapper. Et ce n’est pas tout, car en cours de route, il fait la connaissance de Yorda. Jeune femme tout de blanc vêtue, elle cherche aussi à s’échapper.
La force du jeu vient de la relation entre les deux personnages. Ils ne parlent pas le même langage mais ont le même but, trouver la sortie et se sortir de ce piège. La collaboration entre les deux doit être totale et c’est le seul moyen pour eux de s’évader. Le joueur ne prend en main qu’Ico et les deux pourront se retrouver séparer brièvement. Au delà d’un certain temps, les chimères à sa recherche la récupéreront, signifiant le game over.
Graphiquement, le jeu se veut sobre, mais vraiment attachant. Les personnages semblent fragiles malgré les montagnes qu’ils devront soulever pour s’en sortir. Les décors, gigantesques, sont souvent vides mais cela n’est pas gênant. Les forces de l’ombre sont aussi impressionnantes que rarement présentes, faisant planer une épée de Damoclès au dessus de la tête du joueur s’il s’éloigne trop de Yorda.
Au final, il reste aujourd’hui un jeu qui conserve une ambiance peu présente dans d’autres jeux. Cet univers particulier se retrouve aussi dans Shadow of the Colossus, second jeu de Fumito Ueda. On attend toujours des nouvelles du troisième projet du réalisateur japonais, dont l’espoir de voir des choses concrètes s’amenuise années après années.
