C’est désormais chose faite : la Bastide de Gordes a décerné son premier prix littéraire le 1er octobre dernier. Visant à mettre en avant les jeunes talents de la littérature française, le fameux Prix littéraire a été finalement remis à Niels Labuzan pour son livre, intitulé « Cartographie de l’oubli ».
Au-delà du génocide
Le jury, composé de Frédéric Beigbeder, Christophe Ono-dit-Biot, Régis Jauffret et Patrick Besson, a longuement débattu pour savoir qui, de ces nouveaux écrivains, allait remporter le prix tant convoité. C’est finalement l’ouvrage de Niels Labuzan qui a suscité l’émoi.
Sous les traits d’un soldat allemand, le lecteur découvre dans « Cartographie de l’oubli » l’histoire coloniale du Sud-Ouest africain, un territoire asservi par l’Allemagne à compter de 1890. Le jury n’est pas resté insensible à cette histoire qui va au-delà de la simple chronique d’un génocide. Les professionnels ont en effet été séduits par le caractère complexe de l’œuvre et ses multiples facettes, qui font qu’on ne ressort pas indemne du récit.