Leïla Mottley et son livre « Arpenter la nuit » : Kiara, dix-sept ans, et son frère aîné Marcus vivotent dans un immeuble d’East Oakland. Livrés à eux-mêmes, ils ont vu leur famille fracturée par la mort et par la prison. Si Marcus rêve de faire carrière dans le rap, sa soeur se démène pour trouver du travail et payer le loyer. Mais les dettes s’accumulent et l’expulsion approche.
Victor Jestin et son roman « L’homme qui danse » : La Plage est le nom de la boîte de nuit d’une petite ville en bord de Loire. C’est là qu’Arthur, dès l’adolescence et pendant plus de vingt ans, se rend avec frénésie. Dans ce lieu hors du temps, loin des relations sociales ordinaires, il parvient curieusement à se sentir proche des autres, quand surtout ailleurs sa vie n’est que malaise et balbutiements. Sur la piste de danse, il grandit au gré des rencontres – amours fugaces, amitiés violentes, modèles masculins écrasants.
Khadija Delaval et son ouvrage « La nièce du taxidermiste » : Comme chaque année, Baya, ses soeurs et une ribambelle de cousins passent leurs grandes vacances à Hammamet. C’est pour elle l’été de tous les bouleversements. Véritable défi à la modération, cette famille est un univers où il est à la fois drôle, attachant et dangereux de naviguer. Les luttes de pouvoir s’exercent, y compris entre les enfants, dans l’indifférence totale des adultes.
Lucas Belvaux et « Les tourmentés » : Dix ans que les deux hommes s’étaient perdus de vue et puis, d’un coup, ils se retrouvaient au détour d’une rue, face à face. Le hasard, paraît-il, fait bien les choses. S’il s’agissait de lui, il aurait mieux fait ce jour-là de se mêler de ce qui le regardait, mais il n’y était pour rien. Skender le comprendrait bientôt, ce n’est pas le hasard qui avait mis Max et Madame sur son chemin.
Mehtap Teke et son roman « Petite, je disais que je voulais me marier avec toi » : Quand, chaque matin, tu te levais sans rechigner pour te coucher, chaque nuit, sans soupirer, tu te brisais ; tu perdais les étincelles qui avaient forgé tes rêves. Et ce, dans l’espoir que tes enfants puissent atteindre un environnement social qui t’était inaccessible. Tu t’acharnais à vouloir leur bâtir la vie que tu aurais désiré avoir. Tu te donnais du mal pour leur offrir une éducation différente de celle qui avait été la tienne, au moyen d’un travail qui t’asservissait.
Bryan Washington et son livre « Houston Osaka » : Benson et Mike vivent à Houston et sont ensemble depuis quelques années – de nombreuses années – sans vraiment savoir pourquoi ils sont toujours en couple. Il y a le sexe, bien sûr, les petits plats que Mike cuisine pour Benson, et puis, bon, ils s’aiment, c’est comme ça. Alors que sa mère débarque au Texas, Mike apprend que son père est en train de mourir à Osaka et il part lui dire adieu.
Rémi David et son roman « Mourir avant d’apparaître » : Lorsque Jean Genet rencontre Abdallah, qui sera un jour la figure centrale de son magnifique texte Le Funambule, le jeune homme a dix-huit ans à peine et vit à Paris. Genet, à quarante-quatre ans, est déjà un écrivain consacré. Il est aussitôt ébloui par le charme de cet acrobate, qui a travaillé plusieurs années au cirque Pinder. Il entreprend le projet fou de le hisser jusqu’à la gloire.
Mirwais Ahmadzaï et son ouvrage « Les Tout-Puissants » : Lazare, en proie à des visions inexpliquées, marche dans un Paris transformé et assiste, désarmé, à la prise de pouvoir d’un capitalisme qui emprunte des voies violentes et inédites.
Il tente de préserver le peu de raison et de sensations humaines qui lui restent. Mais peut-on encore se brûler quand on est déjà carbonisé ? Quelle résistance un homme peut-il opposer à la convergence des réseaux et à l’accumulation des pouvoirs ?