C’est dans la nuit du 22 au 23 mai que la littérature a perdu l’une de ses figures les plus emblématiques. A 85 ans, Philip Roth délaisse pour toujours la plume. Celui qui s’était retiré de la vie publique depuis 2012 a succombé à une insuffisance cardiaque à New York. Il laisse en héritage plus d’une trentaine d’ouvrages et plusieurs grandes distinctions américaines.
Un homme inspiré
Petit-fils d’immigrés juifs, Philip Roth s’est toujours passionné pour la littérature. Après avoir enseigné les lettres à l’université, il déménage à New York pour démarrer une carrière d’écrivain. Le futur grand auteur commence par rédiger des nouvelles en 1959, mais ce n’est que dix ans plus tard que le public le découvre réellement avec son roman « Portnoy et son complexe ». Dans ce premier ouvrage, Philip Roth attaque sur le ton de l’humour le racisme et l’intolérance sous toutes ses formes. Suivrons tout un tas de romans, tels que « La Contrevie », « Le Complot contre l’Amérique » ou encore « L’Orgie de Prague », mais aussi des récits plus autobiographiques, comme « Les Faits ».
Des récompenses multiples
En 1998, l’auteur américain décroche le prestigieux Prix Pulitzer avec « Pastorale américaine ». A celles-ci s’ajoutent d’autres récompenses, à l’instar du Prix Frantz Kafka ou du National Book Award. Plusieurs fois pressenti pour le Prix Nobel de littérature, il ne l’obtiendra finalement jamais. En 2012, Philip Roth annonce la parution de son dernier roman en France, sous le titre de « Némésis ».