Pur produit des années soixante, Athene Forster n’est pas pressée de se marier. Devenue capricieuse et imprévisible avec l’âge, elle accumule les écarts de conduite au grand dam de ses parents. Mais lorsque ces derniers apprennent son mariage avec Douglas Fairley-Hulme, un héritier de bonne famille, le soulagement est palpable. Le bonheur sera pourtant de courte durée puisqu’à peine deux ans après les célébrations, la rumeur court qu’Athene a une liaison. Trente-cinq années passent et nous faisons la connaissance cette fois-ci avec Suzanna Peacock, une jeune femme qui s’installe à la campagne avec son mari Neill, et qui espère bien fonder une famille. Dirigeante d’un café qui regorge d’objets vintage en vente, Suzanna va faire des rencontres inattendues dans cette nouvelle bourgade.
Une fresque familiale
Paru aux éditions Hauteville, « Le bonheur n’attend pas » est le dernier roman de Jojo Moyes diffusé en France. En version originale, celui-ci a déjà parcouru un bout de chemin, puisque sa sortie remonte à 2004. Cette saga familiale qui démontre encore une fois toute l’imagination de l’écrivaine, est construite sur un schéma regroupant plusieurs générations de femmes, allant de 1965 à 2001. D’un côté, le lecteur découvre Suzanna, une jeune femme pleine de doute ; de l’autre, Athene, une jolie fille intrépide. L’épopée place la femme au centre des attentions et interroge sur le statut d’épouse, de mère, de fille, de personne. Le récit, loin d’être léger, aborde également la question de la maltraitance et est empreint de beaucoup de nostalgie. Un pavé qui passionnera tous ceux pour qui les liens familiaux sont primordiaux.