Assassin’s Creed Unity : les premiers tests

Assassin’s Creed Unity est, à n’en pas douter, le jeu de cette fin d’année 2014. Le blockbuster annuel signé Ubi Soft s’intéresse dans ce nouvel opus à la Révolution Française. Imaginez-vous prendre le contrôle d’un assassin à cette époque foisonnante, d’autant plus à Paris et il ne fait aucun mystère quand au succès qu’aura le jeu, dont le budget atteint les 70 millions de dollars et pour lequel 10 studios de développement ont travaillé dessus.

L’histoire nous met dans la peau d’Arno Dorian. Alors qu’il est tout petit, son père est assassiné de façon inexpliquée, il est alors recueilli par un noble, François de la Serre, et commence à vivre dans une demeure bourgeoise au cœur de Versailles. Malheureusement, en mai 1789, il est témoin de la mort de son père adoptif. Comble de malchance, il est confondu avec l’assassin et se retrouve en prison … à la Bastille. 2 mois plus tard et avec les éléments connus de l’Histoire avec sa grande hache, notre héros se retrouve à l’extérieur et n’a pour but que de venger ce destin injuste.

Le jeu sortant aujourd’hui, le 13 novembre, de nombreux tests ont déjà été rendus public afin de savoir si cet épisode, qui a été développé uniquement sur Xbox One et PS4, est clairement le grand jeu que l’on pouvait attendre.

Côté français, Gamekult donne un 7. Cette note se justifie par les nouveautés apportées au jeu, telle que l’infiltration enfin mise en avant. Le testeur prône également la plus grande liberté apportée aux missions plus ouvertes. Si le fond s’avère réussi, la forme l’est un peu moins avec une technique parfois défaillante où « des paysages à couper le souffle côtoient des bugs vulgaires et crasseux ». Malgré tout, l’ambiance prend le pas et il ne faut pas oublier la partie coopération, mis en avant par Ubi Soft lors des premières présentations du jeu.

La mesure de chez Gamekult n’a pas lieu d’exister chez Jeuxvideo.com où le jeu est sanctionné à hauteur d’un joli 17/20. Si le scénario n’est pas le point fort du jeu, l’auteur du texte a été bluffé par « Paris, l’une des plus belles villes en open world ». S’il ne parle pas énormément des soucis techniques entrevus dans le test précédent, il souligne un système de combat manquant de profondeur. On notera le paradoxe du papier entre des environnements intérieurs accessibles sans chargements et des … temps de chargements interminables. Il semblerait que même sur les nouvelles consoles ce blocage nécessaire à une bonne expérience de jeu soit toujours d’actualité. Reste à voir si les prochaines productions de haute volée seront frappée du sceau de l’attente avant zone chargée.

Si toutes les rédactions françaises n’ont, semble-t-il, pas été traité de la même façon (cf Gameblog), Jeuxactu.com évoque d’emblée la durée de vie pour arriver à la fin de l’intrigue d’Unity, c’est à dire une quinzaine d’heures. De même, Ubi Soft semble enfin récupérer des idées de gameplay utilisées dans d’autres de leurs jeux, tels que la dernière position connue, utilisée auparavant du côté de Splinter Cell, et dénotant la place donnée à l’infiltration. Pour le reste, pas de grandes différences avec ce qui a été écrit auparavant mise à part « une fin baclée ». Le jeu récolte un joli 18/20.

Du côté des sites spécialisés à l’étranger, Gamespot titre « relative revolution ». Selon le site américain, les scènes au sein d’une foule sont impressionnantes et participent complètement à l’atmosphère du jeu. Ce qui plaît au testeur avec Unity, c’est qu’il se rapproche le plus d’Assassin’s Creed 2, un des meilleurs épisodes de la série. Malgré tout, il évoque les problèmes liés au scénario et à la relation entre Arno et Elise (sa demi soeur, puisque fille de son père adoptif) qui n’est pas convaincante. De même, le free running (ou parkour) ne fonctionne pas toujours comme convenu. Mais le charisme du héros et le système de customisation simplifié en fait un jeu intéressant. Il récolte un 7/10, note plus mesurée que du côté Français (hormis Gamekult).

Ign (version UK) y va de son « another stab » (que l’on traduit par « un autre coup de couteau »). A la différence de Gamespot, il manque un personnage principal fort, costaud, peut être charismatique, au contraire d’un Ezio Auditore. De même, des problèmes de contrôle et/ou de gameplay peuvent aller de pair, mais cela n’empêche d’avoir un jeu qui dispose d’une qualité graphique impressionnante. La conclusion du test est d’ailleurs un très bon résumé : « Assassin’s Creed Unity est un splendide et divertissant jeu doté de sommets impossibles (à atteindre) et de vallées décevantes ». La note est plus relevé que chez Gamespot, puisqu’Assassin’s Creed Unity se voit crédité d’un 7,8/10.

Voici pour cette première salve de retours, pour lesquels plusieurs points communs ressortent de ces différents papiers. On notera forcément le gap graphique offert par la possibilité offerte des nouveaux hardwares. De même, le fait que cela se déroule à Paris est sans conteste, un gage de curiosité pour les français que nous sommes, d’autant plus que cela se déroule à une époque riche en évènements de notre Histoire. A l’opposé, des soucis techniques reste visibles, rendant le jeu moins homogène que ce qu’il a pu nous faire penser. Si le gameplay a su s’enrober d’une partie d’infiltration bienvenue, il reste encore une partie combat qui n’a pas autant évolué que ce qu’on l’on aurait pu espérer. On ne pourra malgré tout pas nier qu’il s’agit d’un des premiers qui fait passer des promesses à la réalité les capacités des nouvelles consoles, et ça c’est clairement une superbe vitrine offerte aux constructeurs.