Liam McIntyre : « Le Comic Con de San Diego c’est comme le Super Bowl des conventions »

Liam McIntyre : « Le Comic Con de San Diego c’est comme le Super Bowl des conventions »

Crédit Photo : Roster Con

La convention Rebels Spartacus IV s’est déroulée à Paris les 7 et 8 octobre 2017. A cette occasion, nous avons pu rencontrer et discuter quelques instants en tête à tête avec Liam McIntyre, Spartacus dans la série éponyme.

Fin connaisseur du monde des conventions, Liam a été ravi, lorsqu’en décrochant le rôle de Spartacus, il allait devoir aller aux Comic Cons. Raison de plus pour signer son contrat ? « Je n’ai même pas regardé la fin du contrat (rire). Je me disais juste : je vais pouvoir aller au Comic Con !!! » Car oui, participer à ces événements était un rêve d’enfant de Liam McIntyre : « Petit, j’entendais parler, depuis l’Australie, des quelques conventions qui se tenaient aux Etats-Unis et en Europe et notamment du Comic Con de San Diego. Je me disais que ce serait génial et amusant d’y participer ». Rêve exaucé puisqu’il a été invité pour la première fois en 2011 à l’événement et de nombreuses fois depuis : « Y être, en plus en tant qu’invité, en tant que personne qu’on regarde à la télévision, c’est fou ! »

Depuis, il a également participé à de nombreux événements et notamment à des conventions plus intimistes comme ce fut le cas à la Rebels Spartacus IV : « c’est comme une petite famille. C’est parfait ». Pour Liam, il existe trois types de conventions différentes : « Le Comic Con de San Diego pourrait s’apparenter à un événement sportif slash une campagne publicitaire slash la venue de vrais fans. C’est devenu plus qu’une convention, c’est comme le Super Bowl des conventions. » Deuxième catégorie : « les autres Comic Con où il y a beaucoup de produits dérivés, de marketing et des milliers de gens qui viennent et sont en cosplay. C’est très sympa comme expérience. » Et enfin, « il y a les conventions plus intimes qui sont vraiment faites pour les fans. Ici, c’est la 4e fois que je viens et c’est génial de rencontrer de nouvelles personnes, en plus de cette famille de centaines de personnes qui viennent chaque année. » Et forcément, ces rencontres créent des liens : « on a cette connexion avec eux au contraire des gros événements où l’on ne fait que signer des autographes à la chaîne : « comment ça va, ravi de vous rencontrer, comment ça va, ravi de vous rencontrer… » Ici, c’est : « oh, l’année dernière tu faisais ça, cette année tu fais ça ». On a beaucoup plus d’interaction. » Ces moments de rencontres avec les fans leur permet de se reconnecter avec la réalité et de partager des moments avec les gens qui regardent leur travail : « on les rencontre, on partage leurs expériences, on connait leurs pensées. On n’est donc plus seulement un acteur qui joue un rôle pendant quelques jours mais on est connecté avec le reste du monde. On entend des histoires fantastiques. Les gens sont réellement gentils, ce sont de belles personnes. »

Parmi les histoires fantastiques dont Liam se souvient il y a celle d’un homme qui lui raconte que sa femme et lui ont du mal à avoir un enfant : « il me disait, « si seulement je pouvais être fort comme Spartacus pour pouvoir surmonter toute cette douleur ». Je lui ai répondu que c’était tellement triste, que ça valait ce que ça valait mais qu’on l’accueillait dans notre fraternité. Que j’étais sure que la chance allait tourner, qu’il fallait qu’il soit fort et si ça devait se passer, ça se passerait. Évidemment on dit ça sans trop y penser, pour leur dire des mots réconfortants. Ils t’écoutent et c’est sympa. Puis j’ai revu cette personne à une autre convention et il m’a dit qu’ils allaient avoir un enfant et que pour lui c’est comme si je les avais aidés. Forcément, je lui ai dit que je n’y étais vraiment pour rien. Mais c’était incroyable. »

Il a également eu l’opportunité de visiter les troupes américaines postées au Moyen Orient par le biais de l’association USO (United Service Organizations) qui fournit des services de loisirs et de soutien moral aux membres de l’armée américaine. « C’était un honneur de faire partie de cette belle tradition. Ces gens risquent tout et ont besoin du soutien qu’on peut leur donner. Il y avait notamment un homme qui portait sur son uniforme plusieurs badges. Il en a arraché un devant moi et me l’a tendu en me disant qu’il voulait que je l’aie. J’étais assez gêné, lui disant que je ne pouvais accepter. Il m’a raconté son histoire en me disant qu’il était en Irak pour la guerre et qu’il a survécu. Ils  avaient ces moments où ils ne savaient pas s’ils allaient continuer à vivre mais ils avaient Spartacus, ils regardaient la série et ça leur donnait du courage pour continuer et c’est pour cela qu’il voulait me donner son badge. Pour moi, je ne le méritais pas, c’est lui qui a risqué sa vie. Mais c’était très important pour lui, et la plus grande leçon d’humilité de ma vie. C’était plus que quelqu’un s’amusant sur des lieux de tournage en Nouvelle Zélande, ça l’a véritablement aidé à surmonter quelque chose qui aurait pu le tuer. Ca change complètement la vision qu’on a de notre travail. »

En plus de ces histoires fantastiques, il y a également des moments qui ont marqués Liam : « nos folles soirées avec Manu. Pendant une convention aux Etats-Unis, on a joué au baseball, on a rejoué des scènes. On a également donné des cours d’épées aux gens…  Je reçois également beaucoup de cadeaux fantastiques des fans : des dessins, cette année quelqu’un a fait une impressionnante couverture géante en l’honneur d’Andy. Elle a du mettre des heures à la faire. C’est incroyable. Les gens m’offrent des armures, des épées, des petites figurines en différents matériaux de Spartacus sur un cheval par exemple. J’en garde la plupart. Si je peux les emmener chez moi je le fais. J’ai une boîte à la maison où je conserve tous ces merveilleux cadeaux que les fans m’ont confectionnés »

Si, lors des autographes voire des photoshoots, les fans peuvent échanger quelques mots en petit comité avec les acteurs, il y a également ce moment traditionnel des conventions : les Q&A ou panels en français. C’est le moment où les fans peuvent véritablement poser leurs questions aux acteurs. Et forcément, plus l’acteur fait de conventions, plus il est susceptible de répondre aux mêmes questions : « pour moi, dans Spartacus, c’est de façon très respectueuse la juste question : comment c’était de prendre la suite d’Andy et la réponse est : triste. Parce que c’est quelque chose qui ne devrait pas exister, j’aurai aimé que ça se passe autrement. De façon plus légère, les autres questions sont : comment se passent les scènes de sexe, et comment était le bootcamp. »  Et quelle est la question qu’il espère que personne ne va lui poser : « Je ne vais pas vous le dire (rire). Évidemment ce serait quelque chose d’horriblement méchant ou irrespectueux. Les Q&A c’est probablement ce que je préfère en convention parce qu’on peut s’amuser comme des fous et interagir avec les gens. Ils peuvent me demander ce qu’ils veulent, si je ne veux pas y répondre je trouverais un moyen de contourner la question et répondre quelque chose d’autre. J’ai vu des gens qui étaient très insensibles envers une collègue femme que j’avais. C’était la seule fois où je me suis dit : c’est pas ok, vous ne pouvez pas poser cette question parce que c’est inapproprié. Mais généralement les gens sont très respectueux et marrants. Je n’ai jamais eu une question où je me suis dit : mais qu’est ce qu’ils sont en train de dire… »

Publié le 13 octobre 2017
Dernière mise à jour le 22 juin 2022

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