Critique : Le Diable, Tout le Temps

Critique : Le Diable, Tout le Temps

Crédit Photo : Glen Wilson/Netflix

Avec un casting cinq étoiles, Tom Holland, Robert Pattinson, Bill Saskard ou encore Eliza Scanlen pour n’en citer que quelques-uns, Le Diable, Tout le Temps nous promettait un thriller dramatique de qualité. Réalisé par Antonio Campos et disponible sur Netflix, cette adaptation du roman du même nom écrit par Donald Ray Pollock nous dépeint une fresque du mal-être et des dérives de plusieurs personnages liés parfois uniquement par le hasard. Entrecoupés par des images chocs, ce film nous plonge dans les méandres de la campagne américaine et des familles brisées par la guerre et la religion. Alors que tout semble prometteur, un profond sentiment de malaise s’installe dès les premières minutes. C’est le but recherché certes, mais ce mal-être colle au spectateur tout au long du film, rendant le visionnage bien plus compliqué. Pour certains, il est même nécessaire de faire une pause et de regarder le film en deux fois.

Si les acteurs servent une prestation exceptionnelle sur tout les points, mention spéciale pour Harry Melling dans le rôle de Roy Laferty, bien loin de son premier personnage Dudley Dursley, la lenteur du film renforce encore sa pénibilité. Parce que oui, le film est long, très long : deux heures et dix-huit minutes pour retracer plus ou moins vingt ans de vie. Vingt ans de personnages à la santé mentale bancale, aux convictions malsaines et aux actes parfois difficilement imaginables. Une montée de violence et de perversion étalée sur deux générations, qui s’immisce dans l ‘esprit du spectateur sans pourtant arriver à réellement captiver l’audience. En clair, des acteurs exceptionnels qui ne réussissent pourtant pas à tenir la promesse faite lors de la promo, laissant le public plus que mitigé mais surtout bien perturbé. Mais évidemment tout n’est pas à jeter et il est fort probable que les amateurs de thrillers psychologiques type Requiem For A Dream y trouveront leur compte. A regarder donc si vous n’êtes pas émotif et que vous avez le cœur bien accroché.

Publié le 19 octobre 2020
Dernière mise à jour le 19 octobre 2020

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