Oradour sur Glane, le village martyr

Oradour sur Glane, le village martyr

Crédit Photo : DR

Lieu de mémoire incontournable de la Seconde Guerre Mondiale, Oradour sur Glane, surnommé le Village Martyr, a connu les pires atrocités. Sur une terre chargée d’histoire, il est possible encore aujourd’hui de visiter le village en ruines, où 632 personnes ont été tuées de sang-froid.

10 juin 1944 : il est 14 heures lorsque 200 soldats allemands de la division Das Reich pénètrent dans le village paisible d’Oradour sur Glane, dans le Limousin. Epargnés jusqu’à présent par la guerre, les habitants mènent une vie tranquille, dans un bourg où tout le monde se côtoie. Les Nazis prennent la décision d’encercler le village, et rassemblent l’ensemble de la population sur le Champ de Foire, pour soi-disant « contrôler l’identité de chacun ». Mais les soldats ont imaginé en fait un plan des plus machiavéliques.

Divisés en six groupes, les hommes sont répartis dans plusieurs granges du village. Les femmes et les enfants sont embarqués et regroupés dans l’église. La division abbat de sang-froid les hommes avant de brûler les corps, et met le feu à l’église. Avant de repartir vers la Normandie, la troupe pille le village et le brûle entièrement. Au total, 642 personnes sont tuées. D’Oradour sur Glane, il ne reste aujourd’hui que des ruines.

Un lieu de mémoire

Sur place, une nouvelle ville a été reconstruite à côté pour préserver la mémoire et donner la possibilité aux visiteurs de découvrir de plus près le village martyr. Depuis peu, un Centre de la Mémoire a été érigé, où l’on peut se plonger dans l’histoire du village, et s’informer sur une guerre qui a causé la mort de millions de personnes.

Dans le village en ruines, l’atmosphère est lugubre. Dès l’entrée, le silence est demandé, afin de respecter les victimes. Les lignes du tramway sont toujours visibles, l’église n’a plus de toit et les maisons ne possèdent plus que quelques pans de mur. Sur chacune d’entre elles, une plaque informe le visiteur du lieu qui se cachait derrière : un garage, un magasin, une maison familiale, une ferme. Dans certaines, il reste encore quelques objets : des voitures, un vélo, une machine à coudre. Non loin du Champ de Foire, la voiture du médecin est encore là.

Rouillée, elle est devenue un symbole du village et montre que la vie s’est arrêtée. Sans avoir vécu la guerre, il est difficile de s’imaginer « comment c’était avant ». La visite n’en reste pas moins bouleversante. Au « martyrium », plus communément appelé « Mémorial », les objets personnels retrouvés après le massacre sont exposés. Instruments de musique, papiers, jouets, et même montres arrêtées à la même heure, tout a été répertorié.

Au cimetière, les hommages sont omniprésents et les tombes sur lesquelles il est possible d’apercevoir les noms des victimes ne laissent pas indifférent. Des enfants, des bébés, des jeunes mamans, des personnes âgées, personne n’a été épargné dans ce massacre, qui bouleversa à jamais la vie d’Oradour sur Glane.

Publié le 14 septembre 2013
Dernière mise à jour le 16 septembre 2021

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