Schumacher débarque sur Netflix

Schumacher débarque sur Netflix

Crédit Photo : Netflix

Trente ans après son arrivée en Formule 1, Michael Schumacher eut le droit à un énième documentaire à sa gloire. Tout simplement nommé « SCHUMACHER », ce film-documentaire disponible sur Netflix depuis le 15 septembre 2021 se distingue en grande partie de ceux que l’on connaît sur le « baron rouge ». 

Pour la première fois depuis l’arrêt de sa carrière professionnelle, un documentaire sur « Schumi » aura vu le jour avec l’accord complet de la famille, preuve d’un certain respect de la vie privée du champion allemand et loin des permanentes et malsaines suppositions autour de son état de santé depuis son accident de ski il y a quelques années, l’ayant directement fait disparaître du paysage audiovisuel. 

Un documentaire qui devrait, à long terme, devenir référence dans le microcosme de la F1 et du sport automobile. À l’instar de celui sur Ayrton Senna, autre légende de ce sport et déjà présent sur Netflix

La légende de Schumacher est immense – Photo : Martin King via Unsplash

Retour sur une carrière unique 

Les chiffres sont astronomiques et les superlatifs manquent. À l’instar de ceux définissant la carrière de Lewis Hamilton, seul homme capable de battre les records à ce jour de Michael Schumacher, les lignes de palmarès sont intarissables. 

En 307 courses de Formule 1 au volant des Jordan, Benetton, Ferrari évidemment puis de la Mercedes entre 2010 et 2012, le Kaiser aura signé 68 pôles positions et 155 podiums dont 91 victoires ! Un chiffre seulement battu par Lewis Hamilton ces derniers mois. 

Schumacher aura été l’étendard de l’hégémonie de la Scuderia Ferrari durant ses plus belles années grâce à une association de choix avec son directeur français de l’époque, Jean Todt. Le documentaire revient bien évidemment sur ce palmarès et les différentes relations ayant fait de Schumacher le champion qu’il était. 

Une vision non-romancée 

Chaque sport comporte ses folies et ses failles, même auprès des plus grands de l’histoire. Le football a sa fièvre et la folie d’un joueur comme le regretté Maradona, le rugby a l’ambiance exquise de ses stades et de ses traditions, quand la Formule 1 a son lot d’accidents et d’accrochages entre pilotes s’accusant année après années, les uns et les autres quant aux éventuelles responsabilités. 

À ce sujet, Michael Schumacher n’était pas le dernier, bien au contraire. Dans un style propre à lui, il avait l’habitude de vouloir dominer mentalement et physiquement là où il n’avait pas toujours la place de le faire. Plusieurs passes d’armes dans lesquelles il fut mêlé ont mené à des histoires légendaires de la Formule 1. 

Si l’on se souvient de ses sacres et de ses exploits retentissants, le souvenir de l’Allemand derrière un volant doit également passer autour de ses plus funestes agissements face à d’autres pilotes. 

En proposant un documentaire validé par la famille et l’entourage du septuple champion du monde, nombreux furent les journalistes et spécialistes à s’inquiéter d’une vision romancée. Il n’en est rien. Ce documentaire fait la part belle à l’ensemble de la carrière du champion et également à ses failles, rendant encore plus honorable le geste de la famille autour de ce tournage. 

Restent alors en mémoire, dans les livres d’histoire et ce documentaire, ses accrochages notoires, notamment celui en 1997 avec Jacques Villeneuve qui le fit exclure du championnat cette saison-là ou celui avec Montoya, sept ans plus tard à Imola. En parlant de l’accrochage provoqué par le pilote Ferrari, le pilote colombien avait déclaré à quelques centimètres de Schumacher : « Pour ne pas me voir ici, vous devez être soit idiot, soit aveugle ». Ambiance ! 

Son fils suit sa trace 

Champion de Formule 2 la saison passée, Mick Schumacher suit les traces de son père en ayant démarré sa carrière de titulaire en Formule 1 au volant de la capricieuse monoplace Haas. Installé dans le baquet de la moins bonne écurie du paddock, le jeune Mick continue d’apprendre et de rêver au destin de son père. 

Mick a d’abord couru sous le nom de jeune fille de sa mère – Photo : Raphaël Tomi-tricot via Unsplash

Engagé avec l’académie Ferrari depuis de nombreuses années, il devrait pouvoir – selon sa progression – prétendre à un baquet chez Alfa Romeo Sauber et idéalement, chez Ferrari dans les années à venir. 

Nous n’en sommes pas arrivés à ce point mais que l’histoire serait belle… 

Publié le 30 septembre 2021
Dernière mise à jour le 30 septembre 2021

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