3 ans après son dernier projet solo, Eminem revient en force. L’agressivité est le maître mot de cet album, comme cela l’a toujours été dans sa façon de rapper. Il est difficile de passer à côté de cette impression constante de se faire engueuler. Mais gardons ça pour plus tard.
Ses différentes collaborations sont très réussies. Son nouveau single The Monster en featuring avec Rihanna est parfait pour les radios. Ce son est catchy au possible, grâce à Riri c’est certain mais également par l’instrumentalisation et les ‟woohoo” qui restent en tête ! Ce 4ème extrait de l’album va très certainement cartonner. Après Love The Way You Lie (part 1 & 2), le duo Eminem/Rihanna fonctionne toujours autant.
Headlights avec Nate Ruess du groupe Fun. est également un excellent morceau. La voix de Nate donne un côté très aérien au titre. Seul bémol peut être, cette agressivité d’Eminem qui vient ternir cette image.
Cet album est l’occasion pour Eminem d’explorer des sonorités old-school très agréables qu’on retrouve sur Love Game en featuring avec le talentueux Kendrick Lamar, mais également sous forme plus country avec So Far (à noter sur ce titre les quelques notes de The Real Slim Shady qui rendront nostalgiques certains). Le très bon Rhyme And Reason semble tiré d’un vieux James Bond. Logique quand on sait que ce titre utilise un sample de Time Of The Season des Zombies datant de 1968.
Retenons aussi Survival, l’un des meilleurs titres de cet album, aux accents plus rocks collants parfaitement au rap d’Eminem dont voici le clip (morceau utilisé également pour la promotion de Call Of Duty : Ghosts) :
Le reste de The Marshall Mathers LP2 est bien plus classique de ce qu’Eminem a l’habitude de faire. De l’agressivité, de la haine, des cris … un peu trop d’ailleurs, rendant l’écoute en continue de l’album assez difficile (l’enchaînement de Asshole, Berzerk, Rap God et Brainless est particulièrement long). Bad Guy, qui ouvre l’album, est assez désagréable à écouter à cause de ce son ressemblant à un crissement de basket sur du carrelage durant 5min. La fin du titre est bien meilleure, les cordes rendant le tout presque épique. De Parking Lot on ne retiendra que ce pauvre chien se prenant une balle. Heureusement, certains titres comme Stronger Than I Was (l’instant émotion) et Legacy vous permettront de reposer – en partie – vos oreilles. En partie seulement car certaines paroles sont, comment dire … bizarres ? Comme cette étrange comparaison avec des cochons qui sortiront de son c** dans une soucoupe volante pleine de saucisses italiennes (‟You don’t respect the legacy I leave behind y’all can/Suck a dick the day you beat me pigs’ll fly out my ass/In a flying saucer full of Italian sausage”) ?!? …. Passons ….
En clôture on retrouve Evil Twin, un titre classique dans lequel Eminem s’en prend aux artistes qu’il méprise, comme Britney Spears, Lady Gaga, Justin Bieber ou Christina Aguilera. Rien de bien surprenant de sa part, et rien d’intéressant pour finaliser cet opus.
Globalement, c’est un très bon album marqué par de nombreuses sonorités expérimentées et des collaborations intéressantes. Si vous êtes amateurs de rap, procurez vous The Marshall Mathers LP2 au plus vite !
Les meilleurs titres : Survival, The Monster, Love Game.
