Le street-artist Banksy de retour à Gaza

La légende vivante du street-art refait surface après plusieurs mois d’absence. Banksy a bombardé Gaza de graffitis et a même réalisé un faux spot publicitaire pour dénoncer les atrocités de la guerre israélo-palestinienne.

Publié hier sur son site officiel, le faux spot touristique réalisé par Banksy nous emmène à Gaza, zone-tampon du conflit israélo-palestinien. L’artiste y a filmé les ruines laissées par les bombardements et autres conflits armés. Dans cette vidéo de deux minutes, il se fend de quelques piques à ceux qui oublieraient ce conflit sanglant qui agite depuis plus de cinquante ans maintenant le Moyen-Orient. Il décrit la censure, l’impossibilité de circuler dans ce territoire surarmé : « Les habitants aiment tellement cet endroit qu’ils ne le quittent jamais. » Ironisant ensuite « …car ils n’en ont pas l’autorisation ».

L’artiste britannique, comme à son habitude, bombe les murs de quelques graffitis éloquents. Une statue inspirée de la mythologie grecque, tête dans les mains, pleurent au sein de cet amas de décombres. Il dessine ensuite une tour de contrôle de prison, transformée en balançoire sur laquelle des enfants tourbillonnent. Ironiquement, il fait un parallèle entre Gaza et le milieu carcéral : « Gaza est souvent décrite comme la plus grande prison à l’air libre du monde parce que personne n’est autorisé à y entrer ou à en sortir. Mais c’est assez injuste envers les prisons – celles-ci, au moins, n’ont pas l’électricité ou l’eau potable coupées sans raison tous les jours. »

Le graffiti dont on entend sûrement le plus parler est celui d’un chaton sur un mur au milieu des gravas. Banksy explique son geste : « Je voulais attirer l’attention des gens sur la destruction de Gaza en postant des photos sur mon site internet – mais sur internet, les gens ne regardent que des photos de chatons. »

La conclusion de la vidéo se veut moralisatrice, elle est inscrite en caractères rouges sur un mur de la ville. Cette phrase résume en fait la démarche artistique et intellectuelle de l’artiste : « Si on se lave les mains de ce conflit entre les puissants et les faibles, on se rallie aux puissants. Nous ne restons pas neutres. » Le mystérieux anonyme est donc bel et bien de retour, et son message politique semble plus fort que jamais.

Publié le 27 février 2015
Dernière mise à jour le 5 janvier 2018

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