Rencontre avec Angeline, la fondatrice de BooBox

Rencontre avec Angeline, la fondatrice de BooBox

Crédit Photo : DR

Après avoir testé la box littéraire numérique BooBox, il nous semblait important de découvrir la personne qui était à l’origine de ce nouveau service. Rencontre avec Angeline, la fondatrice du site qui compte déjà des milliers d’abonnés.

Roster Con : Pouvez-vous nous raconter la naissance de BOOBOX ?

Angeline : Initialement, nous avons simplement lancé l’idée de départ de BOOBOX sur Instagram en Octobre 2018 afin de tester le marché et la réceptivité des lecteurs envers ce projet. Nous avons contacté, délibérément, quelques Instagrameuses littéraires avec un faible nombre d’abonnés pour ne pas rendre ce projet embryonnaire définitivement acté dans la conscience collective car rien n’était prêt, et pour cause, nous n’avions alors aucun éditeur partenaire ! Trois semaines et quelques « stories Instagram » plus tard, nous comptions déjà 100 abonnés qui avaient payé leur premier mois sur ce qui était l’ébauche du site internet. A ce stade, nous venions de valider notre concept. Malgré l’absence de stratégie marketing ou d’outils promotionnels, les lecteurs venaient définitivement de répondre présent.

Vous êtes basés au Canada. A quoi ressemble le marché des « book box » sur place ?

Pour être tout à fait honnête, je ne m’intéresse pas vraiment à ce que font les autres afin de rester exclusivement concentrée sur les objectifs de croissance de BOOBOX. Je ne sais donc pas bien ce que les autres acteurs du marché préparent ou ce qu’ils proposent. Je me concentre plutôt sur mon propre développement et celui de mon équipe, ainsi que sur mes capacités et compétences pour développer cette start-up à fort potentiel de croissance, sans être influencée par ce que pourrait faire les autres autour de nous.

Qu’est-ce qui vous démarque des box numériques déjà présentes sur le Web ?

Notre concept dans sa globalité nous démarque de toute forme de concurrence. Nous système d’abonnement est complètement centré sur le client. Nous ne faisons rien que notre marché nous ne demande pas. Et nous mettons un point d’honneur à être toujours en retard sur les problèmes au lieu de les anticiper à l’aveuglette. Enfin, le service client fait partie des choses que nous priorisons, avec la délivrabilité des livres numériques à adresser à chaque abonné chaque mois. En somme, c’est tout notre ADN d’entreprise qui fait le succès de BOOBOX aujourd’hui, lequel est un véritable miroir de ma personnalité en tant que fondatrice.

Combien comptez-vous d’abonnés ? De quels pays sont-ils ?

Ils se comptent en milliers. La majorité de nos abonnées sont, dans l’ordre, en France, en Belgique, au Canada, en Suisse et au Luxembourg. Pour les autres, ils vivent aux quatre coins du monde. Chaque jour, je regarde les pays de résidence des nouveaux entrants et les derniers étaient d’Angleterre, d’Irlande, d’Australie, des Pays-Bas, des USA ou encore d’Estonie.

Que se passe-t-il lorsqu’un abonné reçoit un livre qu’il a déjà lu par le passé ?

Simple : il peut l’échanger, d’un simple clic, depuis sa boobliothèque. Quelques heures plus tard, le temps que l’équipe traite sa demande, un nouveau livre arrive pour le remplacer, ce qui nous assure de toujours satisfaire nos abonnés. D’ailleurs, cette fonctionnalité est certainement la plus appréciée de toute, si l’on en croit les +300 recommandations publiées par nos clients sur notre page Facebook. C’est un aspect de l’abonnement largement salué.

Comptez-vous développer une offre papier ?

Absolument pas (!). Nous croyons très sincèrement que la dématérialisation du livre représente l’avenir de ce dernier. Ça a été le cas avec le CD, puis avec le DVD. D’après moi, le livre est inévitablement le prochain sur la liste. J’imagine mal les générations futures encore lire sur du papier, ou même écrire sur du papier d’ici 50 ans. Pour moi, c’est une vision assez claire, et j’ai hâte de savoir si l’avenir me donnera raison. J’aime le progrès, les nouveaux usages. Et s’il y a bien une chose qui me conforte dans cette idée, c’est que je n’ai jamais vu personne témoigner d’avoir essayer une liseuse et de ne pas l’avoir adoptée. Les appareils de lecture numérique d’aujourd’hui offre déjà un confort inégalé : qu’en sera-t-il demain ?

Mais il n’y a pas que ma propre vision de l’avenir qui m’éloigne du développement d’une offre papier. Il y a aussi les incroyables possibilités qu’offre le numérique. Actuellement, après deux ans d’un travail nécessaire à la main, nous connaissons notre sujet sur le bout des doigts. Nous sommes donc en phase d’automatisation de nos process, afin de pouvoir gérer non plus seulement des milliers, mais des dizaines de milliers de clients instantanément.

Aucun entrepôt, pas de stock et pas de perte, ni pour nous, ni pour nos éditeurs partenaires qui reçoivent, depuis toujours de la part de BOOBOX, des revenus en hausse chaque trimestre, avec désormais des montants à 4 chiffres 4 fois par an.

Ça, et la possibilité de tout gérer sans contrainte géographique. La liberté de mouvement et d’action est quelque chose de fondamental pour moi et avoir une activité « en dur », avec tout ce que cela implique de logistique, est s’en doute aux antipodes de qui je suis profondément.
Sans parler des plus values non négligeables qu’offre le numérique, comme la possibilité d’échanger les livres dont je parlais précédemment.
Tout ceci est impossible avec un abonnement physique.
Donc, une offre papier, non. Mais une offre audio, à coup sûr !

Publié le 15 juillet 2020
Dernière mise à jour le 16 juillet 2020

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