Il est passé minuit ce jeudi 9 janvier lorsque la Ministre de la Culture, Aurélie Filipetti, se réjouit du vote de la proposition de loi « anti-Amazon ». A gauche comme à droite, les sénateurs ont voté à l’unanimité l’interdiction aux vendeurs en ligne de livres papiers de cumuler rabais et frais de port gratuits. Cette loi, qui s’inscrit dans le plan en faveur de la librairie, a pour objectif de régulariser l’économie dans le secteur du livre, et donc de restaurer une certaine concurrence.
Venir en aide aux petites librairies
Désormais, les livres achetés en ligne ne bénéficieront plus de la remise de 5% sur le prix éditeur. La gratuité des frais de ports sur les commandes sera elle aussi prohibée. Aussi, si l’on passe une commande en ligne, il faudra aller jusqu’à la fin du processus pour connaître le véritable prix du produit. Une décision qui ne plait guère au géant Amazon, qui voit là avant tout une pénalisation pour les consommateurs ne disposant pas de librairies à proximité de leur domicile. Mais la bataille pour les sites de vente en ligne n’est pas pour autant perdue, dans la mesure où ces derniers peuvent fixer librement leurs tarifs d’expédition. En clair, si Amazon souhaite faire payer un centime symbolique, rien ne le lui interdit. Reste à savoir si cette loi réussira à sauver les petites librairies.