Entretien avec Caleigh Darragh, une fille en vogue

A seulement 19 ans, le modèle américain Caleigh Darragh a déjà un beau palmarès à son actif- elle a posé pour Grazia, Cosmopolitan et fait récemment la cover de L’Officiel. Au Japon, elle nous a livré une interview personnelle, abordant sa vie actuelle et ses projets à venir. Pour Roster Con, Caleigh se confie et brise beaucoup de clichés, avec humour et dérision.

Roster Con : Bonjour Caleigh, et merci de nous accorder un peu de ton temps malgré le décalage horaire. Ma première question est très simple : depuis quand veux-tu travailler dans le mannequinat/ Depuis quand y travailles-tu ?

Caleigh Darragh : C’est assez marrant en fait. A l’école primaire, je regardais « America’s next top model » et très vite je me suis sentie intriguée par le style de vie des mannequins. Plus tard j’ai fait des shoots dans mon jardin, que j’ai postés sur Internet. Une agence de Nashville m’a alors repérée. Cela fait trois ans maintenant que je bosse pour eux, quelle aventure !

Alors la vie de mannequin, c’est comme à la télé ?

En fait un tas de filles sont inspirées comme moi par les séries TV sur les modèles. Quand tu intègres le milieu pour de bon, tu te rends compte à quel point ces filles sont fausses. Être mannequin, c’est une « carrière » étrange : la durée de vie de la profession est limitée, et c’est vraiment marche ou crève ! Beaucoup de filles aujourd’hui pensent aussi pouvoir faire ça en même temps que leurs études, pour se faire un peu d’argent de poche. Ça fait un moment que ça ne marche plus comme ça. C’est un job à plein temps, 20h/24 (sourire).

Pour quelle agence travailles-tu ? Quels sont tes projets futurs ?

Je suis en train de changer d’agence-mère en ce moment à vrai dire. Metropolitan, à Paris, va devenir mon agence principale. En ce qui concerne mon avenir je suis jeune, et je ne pense pas me transformer en Karlie Kloss du jour au lendemain, mais on ne sait jamais dans ce milieu (rire) ! Lorsque j’ai signé dans mon agence à 15 ans, ils m’ont demandé ce qui m’inspirait dans le métier. Ma réponse a été que j’avais vu le shoot d’une mannequin sur un éléphant, et que j’aurais fait bien mieux. J’ai le sentiment depuis d’avoir accompli des trucs cools, des shootings que je n’oublierais jamais, et je ne peux pas dire de quoi mon avenir en tant que mannequin sera fait. J’aimerais utiliser mon expérience dans l’art pour me tourner vers la photographie ou la littérature, j’écris beaucoup et j’adore ça. Trop de centre d’intérêts, trop peu de temps (sourire).

Caleigh, c’est quoi le « model lifestyle » ? Régime, sport, sommeil. Vraiment ?

Je dois vraiment évoquer mon régime alimentaire ? Je ne suis pas un exemple à suivre. Tiens tu vois, ce matin j’ai mangé un énorme Ramen, de la glace et du chocolat. La dernière fois que je suis allée à la gym (hésitation)…Vers le nouvel an ! En revanche j’ai arrêté de fumer il y a six semaines. J’espère m’y tenir quand je rentrerai sur Paris d’ici deux semaines. Beaucoup de modèles fument en fait.

Edie Campbell, la top britannique très en vue en ce moment, a dit que la plupart des mannequins étaient des « party girls ». Tu valides ?

Pas du tout ! J’ai arrêté de faire la fête à 17 ans. Franchement, je n’en ressens pas le besoin. Le mannequinat m’a donné un coup de vieux (rire) ! Sans déconner, parfois j’ai l’impression d’avoir 35 ans. Je veux un appart’ cool, un revenu stable, et un chat. Peut-être des petites plantes aussi (sourire).

Tu es actuellement au Japon pour le travail, et ce, depuis 2 mois. Parle-nous des voyages : tu les apprécies toujours autant ou tu te sens jet-lag ?

Apprécier un voyage dépend du contexte. Il y a des jours où je suis debout à 5h pour bosser sur un shoot, puis on m’amène à l’aéroport directement pour aller shooter autre part, ce n’est pas marrant. D’un autre côté, j’ai vu des choses incroyables et croisé des gens formidables sur ma route. Un jour je shootais à Montmartre à Paris. A la fin de la séance, le photographe a demandé à un musicien de nous jouer un morceau de guitare alors que nous buvions un café. Le décor était tiré d’un film, et je suis tombée amoureuse du moment. Ces jours-là, si rares sont-ils, te font comprendre pourquoi tu fais ce métier.

On te souhaite un bon retour à Paris, où tu vis maintenant. Et bonne chance pour la suite ! Que te manque-t-il pour concrétiser tes projets à venir ?

Paradoxalement, une bonne routine. De la stabilité. Le Japon, c’est allé à 200 Km/h ! Et des expressos dignes de ce nom (rire).

Publié le 3 mars 2015
Dernière mise à jour le 3 octobre 2023

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