Avez-vous déjà joué au « téléphone arabe » ? Appelé également « téléphone sans fil », il consiste à murmurer un message à l’oreille d’un premier joueur, qui le répète au second et ainsi de suite. Lorsque le dernier joueur est atteint, celui-ci annonce à voix haute le message entendu. Il est alors comparé avec le message original. Ce jeu occupe la place principale dans la bande dessinée de Morten Dürr et Sophie Louise Dam, « Comme un murmure ». L’ouvrage, qui paraîtra aux éditions Steinkis le jeudi 3 juin, a pour sujet la douloureuse question des violences parentales.
Le droit des mineurs
Dans la bande dessinée, Anna, une jeune fille timide, se joint un jour au groupe qui joue au téléphone arabe. Elle murmure à l’oreille de Véra : « Ma mère me frappe », ce qui laisse l’adolescente sans voix. De nombreuses questions tournent en boucle dans sa tête : Ai-je bien entendu ? Dit-elle la vérité ? Faut-il en parler et si oui, à qui ?
Imaginée pour sensibiliser les plus jeunes aux violences exercées dans le cadre familial, « Comme un murmure » se perçoit avant tout comme une BD pour faire de la prévention. Derrière une histoire grave, des pistes sont données au lecteur sur la bonne façon de réagir : comportement à adopter selon si on est victime ou témoin, droits des mineurs, numéro spécial en fonction des pays. Un ouvrage qui a toute sa place dans les bibliothèques scolaires plus particulièrement.