C’était l’époque où les écrans plats n’étaient pas encore de sortie, où Facebook n’était pas encore dans un coin de la tête de ses créateurs, l’époque où Sega sortait, sans le savoir, sa dernière console de salon : la Dreamcast.
Certes 3 ans de vie (1998-2001), c’est peu, surtout comparé à des concurrents qui ont vécu deux fois plus longtemps. Mais c’est suffisant pour laisser de nombreux joueurs nostalgiques d’une console qui a su se doter d’excellents jeux. Vous aimez le sport? Virtua Tennis 2 tient encore largement la corde aujourd’hui, même si le gameplay semi arcade ne plaira pas à tout le monde. Les jeux de course et vous ne font qu’un? Le choix s’annonce intéressant, entre l’ultra simulation de F355 Challenge et le plus abordable Metropolis Street Racer, sans oublier les Fous du volants (même s’il est plus anecdotique). Les RPG (jeux de rôle) vous font de l’oeil? Amusez-vous avec Skies of Arcadia et Grandia 2. Mais voilà, si la Dreamcast est connu pour un genre particulier pour sa production en nombre et de qualité, c’est bien les jeux de combat. Virtua Fighter 3 Team Battle avait ouvert la voie, en sortant en même temps que la console, mais c’est Soul Calibur qui avait démontré toutes les qualités de la console, dans un impressionnant moteur 3D à l’époque. La technicité était aussi au rendez vous avec Street Fighter 3.3, qui reste encore un des jeux les plus appréciés par les esthètes. Parmi les OVNI dont on parle encore aujoud’hui, comment ne pas penser à Jet Set Radio ou encore Samba de Amigo (jeu de rythme à base de maracas).
Vous l’aurez compris, la Dreamcast n’est pas seulement cette comète qui s’est brulée les ailes en sortant dans un entre deux qui s’est révélé fatale, entre une Playstation qui avait clairement démontré sa domination sur le marché, et une Nintendo 64 qui gardait encore une grande popularité chez les joueurs en dépit du format cartouche. Mais ce qui a certainement signifié le glas de la dernière console de Sega reste sans aucun doute l’annonce de la Playstation 2, lors du salon de l’E3 1999 du côté de Los Angeles.
Sega est encore aujourd’hui un acteur qui compte, même s’il se contente d’une place parmi les éditeurs tiers. Il reste de cette période des licences qui sont en perte de vitesse, comme Sonic, mais aussi d’autres qui ont su prendre une place de choix, à l’image de Football Manager ou plus récemment dans l’actualité, Alien Isolation.
Si la nostalgie prime, cela ne m’empêche pas de relancer une partie de temps en temps pour le plaisir, mais aussi parce que certains jeux restent encore tout à fait potables. Et puis, l’année prochaine vous penserez à cette date d’anniversaire, puisque c’est aussi celle de l’un des fondateurs de Roster Con. A bon entendeur !
