Si je reste (If I stay), la critique de Roster Con

Si je reste (If I stay), la critique de Roster Con

Crédit Photo : Doane Gregory / Warner Brothers/ New Line Cinema

Adapté  du roman de Gayle Forman, « Si je reste » est le premier film de R.J Cutler (un habitué des documentaires). Très réussi et très bien amené à l’écran par un casting minimaliste mais efficace, il retrace la vie d’une ado américaine confrontée aux choix parfois brutaux de la vie… et de la mort.

Fiche technique

  • Réalisateur : R.J Cutler
  • Actrice principale : Chloë Grace Moretz
  • Acteurs secondaires : Mireille Enos (la mère), Joshua Leonard (le père), Jamie Backley (le petit-ami), Stacy Keach (le grand-père), Liana Liberato (la meilleure amie), Jakob Davies (le petit frère) et Aisha Hinds (l’infirmière)
  • Date de sortie : 17 septembre 2014
  • Genre : Drame
  • Nationalité : Américain
  • Durée : 1h46

Résumé

Mia Hall, une jeune américaine de 17 ans qui habite à Portland, semble avoir une vie presque parfaite, entre une famille aimante, une meilleure amie déjantée et un petit-ami future rock-star. Mais tout va basculer le jour où elle se réveille à côté de son corps meurtri après un terrible accident de voiture. Elle voit les urgentistes l’emporter et comprend la gravité de la situation en apprenant le décès de ses parents. Aura-t-elle la force et le courage de vivre sans eux ? S’en suit un  bilan de sa vie sous forme de douce réponse à cette question,  auquel est convié le spectateur. On apprend à connaître cette jeune femme talentueuse, passionnée et tourmentée. On partage avec elle ses joies, et ses espoirs, ses tristesses comme ses déceptions jusqu’au dénouement final.

La critique de « Si je reste »

Le film commence doucement et on est tout de suite plongé dans l’atmosphère douillette de la maison familiale des Hall. Le choc de l’accident n’en sera que plus brutal. S’en suivra un entremêlement de flashbacks de son ancienne vie et de son dur retour à la réalité.

Cette construction filmographique est très intéressante dans la mesure où elle est très réaliste : tout comme la vie alterne les moments de joie et de tristesse, le spectateur est tour à tour plongé dans l’univers aimant et heureux de la vie de Mia puis dans l’enfer de l’hôpital avec son lot de morts et de souffrances.

La réalisation bien que pudique est sans compromission, on reconnaît là la patte du réalisateur de documentaire qu’est R.J. Cutler. Les relations parents-enfants y sont décrites avec justesse.

Ce film dramatique n’en reste pas moins subtil, tout en retenue. Une retenue qui permet de remarquer  d’autant plus les « écarts », les excès, que ce soit  dans les dialogues, dans l’écriture de certaines scènes parfois trop imagées ou idéalisées (notamment certaines scènes de romance)  ou dans le jeu des acteurs qui est parfois trop marqué . On pense par exemple à certaines scènes de « pleurs » du personnage principal. .

Cette production rend  compte avec exactitude de la psyché d’une adolescente qui serait soumise aux durs choix de la vie.  Les ressorts émotionnels qui en découlent sont bien construits et bien qu’assez simples, d’une efficacité déconcertante et nous permettent de nous identifier facilement au personnage de Mia.

Premier film en forme d’ode à la vie. Rj.Cutler a réalisé un film à la frontière du documentaire sur le courage de ceux qui restent. Un film plein d’espoir que je vous conseille vivement !

Publié le 17 septembre 2014
Dernière mise à jour le 26 janvier 2024

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